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Le stylo tordu
23 septembre 2014

La télé réalité

Un jour, affalés sur leur canapé en rotin, un jeune connard et sa pétasse regardaient avec intérêt un épisode de confessions intimes en dégustant à même la boîte, une cuillère à soupe à la main, une choucroute de chez Bigard. Le jeune homme que sa mère dota du plus joli prénom qui soit pour un homme, Stevie, portait une salopette en Skaï noir arrivant tant bien que mal à mi-jambes et un petit pull blanc en jersey tricoté par Mémé avec un petit crocodile vert cousu sur le cœur, une veste de costume sombre achetée en solde chez Armani, sur une des manches, une étiquette de prix non arrachée. Boudinaient ses chevilles des chaussettes blanches enfilées en vitesse le matin et des mocassins "Serafini", bleu marine Lepen (ceux avec des picots en gomme). Leur lapin nain qu'ils appelaient affectueusement Sarkozy adorait les boulotter et les régurgiter aussitôt sur les cuisses de Nabila. Partisane de l'UMP, Nabila avait quand à elle le physique de Jackie Sardou , une petite boule rousse odorante avec un dentier, velue, difficile à coiffer, à habiller adepte de la couleur rose Fluo et atteinte au plus grand désespoir de son homme, du syndrome de Gilles De la Tourette. Il l'avait rencontré un an plus tôt devant le bâtiment de TF1 gisant dans le caniveau. Elle avait paraît-il passé la soirée au troquet d'en face à siroter du pastis en compagnie d'un troupeau de BoysBand sur le retour invité à l'occasion d'une émission sur les années quatre-vingt. Elle reluquait avec insistance les poils qui leur sortaient du marcel mais à son grand regret, ils n'y portaient pas grand intérêt. La soirée s'était fort mal terminée. En effet après une surconsommation de pastis, Nabila n'y voyait plus très clair et son langage quelque peu vulgaire avait choqué les sexagénaires. "Bite, nichons, couilles " qu'elle hurlait dans la rue. "Connard, zezette, putain"! Elle meuglait de plus en plus fort, tant et si bien qu'une horde d'orchidoclastes aux aguets s'approcha d'elle et commença à rire aux éclats. Elle tortilla du cul pour aller droit mais son pied gauche glissa sur une grosse merde de chien, celle que venait juste d'expulser Rufus, le Mâtin napolitain de Stevie. Un peu gêné par ce qui venait d'arriver, il tenta de la relever mais le poids de la belle était si élevé qu'il failli à son tour basculer à la renverse. Après un dernier effort qui généra un gros "prout" Stevie réussit à lever la truie et pour s'excuser sortit de son larfeuille une liasse de biftons qu'elle accepta les yeux tout ronds. Ils finirent la soirée chez Régine la coprolithe qui leur permit d'entrer par la porte cochère en ouvrant son bec fraîchement lifté, elle déclara : " Ça c'est d'la belle pouliche, c'est toi Porcula ?" Régine et ses racines de cinq centimètres connue dans "le tout Paris" pour ses soirées décadentes les avait laisser passer en espérant du grand spectacle à l'œil. Par un manque certain d'objectivité et de jugement, Stevie finit par succomber au charme de la truie qui se jeta sur lui comme une mouche verte sur un agneau mort-né. Elle l'invita chez sa mère qui les reçu en string accompagnée de sa voisine. L'histoire de Nabila et Stevie émut la productrice de Confessions intimes et celle ci leur proposa une émission qui leur fut entièrement consacrée. Celle qu'ils regardaient tous les deux ce jour là ..

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19 septembre 2014

Les Voisins.

Les Voisins.                                                                                                                                                                                                                              Toute ressemblance avec des personnages et des scènes existants ou ayant existé ne serait que pure coincidence.                                                                                                                                                                                                            2022 sur une planète renommée Groseille après une longue série de catastrophes naturelles plus sordides les unes que les autres, la quasi totalité de l'humanité fût décimée. Après un aménagement du territoire resté intact, recentré dans une éco-habitation de trois étages un petit groupe de survivants que l'on appelle les Fouines règne en maîtres sur la campagne Cabouine. L'immeuble atypique construit par ses habitants au milieu d'un champ héberge de joyeux personnages. Un mirador permet à la population de se donner des tours de garde pour surveiller les abords. Une clôture électrique placée autour des bois environs évite aux poules de s'échapper. Il y a longtemps que les bornages ont été retirés faute de voisins. Le premier étage est peuplé de cassos neurasthéniques. Il y a la famille Tricophage qui s'arrache continuellement les cheveux et les boulotte en regardant par la fenêtre les taupes qui buttent dans le jardin. La fille aînée que son père appelle Shakira se lève tous les matins en secouant le bas des reins et en faisant "coin-coin", Garfield son frère cadet lui rêve d'avoir une belle et grande moustache comme celle de Thomas, mais après avoir avalé sa pizza matinale, finit toujours avec une petite touche poilue. Leur père, un ancien de l'armée de terre, un bougre que ses voisins appelle Ioda car les intestins noués d'avoir trop travaillé lui donne le teint vert et brillant d'une Granny-Smith sur un étal de supermarché, trône fier comme un roi nuit et jour sur un vieil hérisson tchèque rapporté de Russie en quarante-cinq. La mère, Kalima, curieuse comme une chouette, espionne ses voisins les Marseillais en tricotant des chaussettes avec ses propres pelotes de déjection. Les Marseillais du premier ont en effet une bien drôle d'histoire. Rêvant de vacances au frais, ils furent happés lors de la tempête de 2015 par un typhon et lâchés au beau milieu du Champ des Fouines. Bloqués là contre leur grès, les Picassio, d'origine Espagnole tentent de s'intégrer tant bien que mal à la population. Adeptes de l'apéro et de la fiesta et à grand renfort de Pastaga, ils dansent le Flamenco et la Zumba sur leur terrasse en Formica. Au deuxième étage, on peut sentir une certaine rancœur entre deux familles. Assurément il s'était passé quelque chose entre madame Gargamel et Monsieur Fab, les pt´its vieux du bâtiment. D'après les commérages, la vieille Gargamel aurait depuis des années fait du gringue au père Fab et celui-ci n'aurait paraît-il pas résisté. Cocu comme un jaune le mari de la Garga avait pensé plusieurs fois au meurtre mais par chance, il n'eut même pas besoin de s'exécuter car Fab le vieux coq était mort en état d'épectase quelques mois auparavant. La vieille, une ex prostituée, pulvérisée de phéromones devait savoir y faire, sa façon de chevaucher le tracteur tondeuse telle une amazone en rut en laissait plus d'un envieux mais seul le vieux Fab avait eu droit à l'issue fatale. Au troisième étage, broutait une vache quelques pousses de bambou :" Meuhh " qu'elle faisait en regardant en bas ...

16 septembre 2014

Il était une fois l'Amérique

il etait

J'ai demandé à mes amis Facebook de m'aider à la construction d'un texte sur un thème choisi en me donnant un mot, pour me décrire ce thème ( l'Amérique). Voici l'histoire de ces mots : Il était une fois l'Amérique.. 1492, un soir d'été où le ciel était full of star Wars, Christophe DuColon pris son gouvernail à deux mains et décida de partir en mer chercher richesse un peu plus loin qu'à l'accoutumée. Il passa la moitié du voyage le cul posé sur ses latrines. En effet, les burgers démesurés qu'il s'enfilait nuits et jours l'avaient rendu obèse et un brin apopathodiaphulatophobe. Il passait le plus clair de son temps à admirer les minis bouses qu'il posait au fond de la cuvette en écoutant " Fly me to the moon "de Sinatra. Un soir, fatigué d'avoir trop poussé, après un ultime "Prout", il s'endormit la crotte collée au slip et se mît à rêver.. Une blonde platine du doux prénom de Marilyn, cheveux au vent lui faisait du bouche à bouche tel un caniche se léchant le croupion. Au dessus de lui à droite, à gauche, partout, il pouvait lire en lettres clignotantes lumineuses, "VEGAS", c'était l'Eldorado ! La richesse dont il avait toujours rêvé. Des pluies de dollars se déversaient sur lui mais son joli rêve se transforma bien vite en vilain cauchemar lorsqu'il sentit sur sa tempe une froideur métallique. Hormis le fait qu'il sortait d'un heureux moment dans les bras de Marilyn, le canon du flingue qui lui titillait le crâne lui donna le sentiment que quelque chose allait mal tourner. Ses yeux se mirent à rouler et sortir de leurs orbites comme ceux du loup dans certains Tex Avery. Un Tonton ressemblant à Tony Curtis lui susurrait à l'oreille de faire bien attention à lui car quelques mois auparavant sur la route 66, il aurait paraît-il écrasé son chien Bigest en se rendant à Chicago pour le balancer à Eliot Ness. Deux vacheries en une c'en était trop pour lui. Il finit sa phrase en utilisant les mots : Fuck et Capich?" et s'en fut les jambes arquées comme JR en rentrant du bistro. A l'école, DuColon n'était pas très doué, sa mère, une latine le surnommait Tom Sawyer. Il avait l'habitude d'y aller en flânant la banane lustrée comme celle d'Elvis en écoutant du Gangsta Rap dans son WalkMan à cassettes. Quand elle mourut aux Urgences d'un empoisonnement, son père ne tarda pas à retrouver une nouvelle femme. Christophe l'appelait "sa belle mère maléfique", le shérif de leur bled l'avait présenté aux obsèques de sa mère à son père qui en était tombé éperdument amoureux. Le shérif Kennedy était connu dans toute la contrée pour empêcher les gens de même sexe de se marier, il sortait d'une école traditionaliste Catholique et ne supportait pas la couleur et la joie de l'amour en particulier si les deux êtres en question s'empoignaient les roustons en se disant : " je t'aime Bébé.." Son pire ennemi Daayie Abdullah avait lui franchi le pas et mariait, malgré sa religion controversée, les homos en toute sérénité. Ursula, la belle mère maléfique avait au bas mot pas moins de vingt huit tenues différentes, une vraie pimbêche comme les princesses des films de Walt Disney. Elle s'était acoquinée deux mois plus tôt avec le directeur du FBI mais n'y avait pas trouvé son compte. Elle passait ses journées à picoler du Jack Daniels en fumant des cubains et en chantonnant du Joe Dassin. Indienne d'origine elle dansait quelquefois nue sous la pluie ce qui ne déplaisait pas à DuColon. Elle avait le même regard que Bette Davis et ne laissait pas les hommes insensibles. Toujours endormi notre ami Christophe ne tarda pas à se réveiller car une envie pressante se fit sentir. Il y avait à peu près quinze minutes qu'il rêvassait et son sphincter commençait à jouer de l'accordéon. C'est ainsi qu'entre rêves et cacas DuColon traversa l'Atlantique comme Champlain des années après et débarqua par un beau matin sur un continent sauvage.. Ursula lui avait pourtant rabâché de ne jamais mélanger son Jack avec du Caca Cola mais habitué à la digestion rapide des sandwichs Mac Donald, DuColon n'en fit qu'à sa tête et siffla toute une barrique qui traînait là. Il murmura tout bas à l'oreille du tonneau avant de poser le pied à terre : "on ne peut être patriote en ayant le ventre vide."
Obamarde, c'est déjà fini !

Le stylo tordu
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