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Le stylo tordu
4 mai 2014

Massacre à la tronçonneuse

Ces jours ou tu regrettes d'avoir fait des économies de bouts d'ficelles en allongeant pas l'oseille pour acquérir des fenêtres en double vitrage. Il est des matins ou le regret se fait plus intense, ceux ou comme aujourd'hui, un des voisins dégaine sa tronçonneuse et fait mu-muse avec pour découper et mettre en pièces au moins trois cordes de bois à sept heures du matin tapantes. Le mercredi pour moi, c'est pas ravioli, mais c'est permis. Permis de dormir, de traîner, de glander... Quand j'étais môme avec ma copine Claire-No, on adorait le mercredi, parce que c'était permis aussi. Alors un jour du haut de nos dix ans on a décidé qu'il fallait s'émanciper un peu au niveau des films d'horreur et on a pris la décision de parcourir sept kilomètres à vélo pour aller dans la plus proche boutique de VHS et y louer trois films bien sanguinolents et surtout bien flippant. On avait choisi pour l'occasion : "Evil Dead","Face of death 1" et le seul et unique à l'époque : "Massacre à la tronçonneuse ". Une fois rentrées et le magnétoscope allumé, on a passé quatre heures à bouffer des coussins qui étaient là, écrasés sur nos poitrines tambourinant et enlacés de nos pt´its bras musclés. Aujourd'hui quand j'entends mon voisin qui avec lenteur se permet de tronçonner à Sept heures, je me dis qu'il a beaucoup de chance que je ne sois pas moi aussi, en possession d'un tel outil...

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4 mai 2014

Rain again.

 

Ces matins pluvieux ou je prendrais bien Catherine Laborde pour la lancer de toutes mes forces sur Evelyne Dheliat ( Le vieux tréteau contre la chèvre anorexique ) le bruit du choc de leurs os devrait faire le même son que le bois des cerfs en période de brame. Je lâcherai bien aussi les chiens sur Romejko et j'enterrerai bien Gillot Petré vivant étant donné qu'la terre est meuble ... Ah non merde c'est déjà fait ! "déception"...

3-anatomie -squelette

4 mai 2014

La Vapoteuse

 

Après m'être coupé le pouce gauche jusqu'à la moitié de l'ongle, je savais que ma journée allait bon train dans la connerie. Comme j'ai perdu l'habitude de chercher mon paquet de clope, il va sans dire que j'ai remué toute la baraque pour retrouver ma "vapoteuse"que j'avais une fois de plus égarée.. J'ai cherché partout, retourné même le fond du bac à linge sale et dieu sait qu'il dégueule en ces temps maudits..Rien... Un poil agacée comme à l'accoutumée, après avoir déménagé la chambre, la salle de bain, la poubelle et même le frigo, après avoir même promis un Euro à celui ou celle qui mettrait la main dessus, j'ai failli abandonner en gueulant comme un veau à qui on aurait enlevé la mère et surtout ses mamelles.. lorsque le plus grand des miens a soulevé un des nombreux dessins du plus petit des miens qui ornait la table du salon et a retrouvé ce qui allait pour ce soir me calmer. #FinDjournéeDmerde.

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4 mai 2014

Les Vélocipédaleurs.

 

Moi, j'aime pas trop les "vélocipédaleurs", ces êtres étranges débarquant d'une autre planète, avec leurs casques alièniques qui leur allongent le crâne et leur accoutrement fluorescent qui les empêche de passer inaperçus. Ils pédalent au milieu de la route en couple ou en groupe. Quand on passe à côté d'eux en bagnole, ils nous font signe de ralentir. Leur baskets font :"cloc cloc cloc" sur le parquet lustré, ils marchent à tâtons et sur les talons comme des ânes à qui on aurait pas taillé les sabots. Ils demandent à ce qu'on leur remplisse leurs gourdes sans jeter l'excédent de stéroïdes. Je leur collerai bien du laxatif moi dans leurs gourdes pour voir s'ils se la pètent autant après. Ils ont l'air con avec leurs shorts en nylon fourré de lycra et rembourré au fond pour éviter l'échauffement du fion. Ils savent pas accorder les couleurs, sentent pas très bon non plus, surtout lorsqu'ils prennent l'eau, ils dégagent alors une odeur de chien fou en période de rut quinze mètres à la ronde. Ils savent pas que même s'ils portent des couleurs vives, ils restent des dangers sur la route surtout quand le soleil reflète sur nos pare-brises dégueux. Et les gonzesses, parlons-en des gonzesses qui se la pètent à qui aura le plus beau "Camel Toe", on croirait un concours de la plus belle escalope à la foire aux monstres. Ils ont des mollets de coqs, des cuisses de grenouilles, des pieds de bourriques, des épaules heu.. d'agneaux, et surtout et par dessus tout, de bonnes têtes de blaireaux ... Moi, j'aime pas trop les "vélocipédaleurs".

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4 mai 2014

Tarte au Besherelle

 

Ça y est, on est paré pour la rentrée, et ce sera : "tarte dans ta gueule à grands coups de Bescherelle". Dommage que la couverture soit souple.. à notre époque, le manuel était rigide et ses coins étaient profilés pour mieux rentrer dans les crânes encore vides.. Du coup, grâce à ça, petits et grands étaient capables de conjuguer "Bouillir" à l'imparfait du subjonctif sans avoir l'impression de parler Néerlandais !

besherelle

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4 mai 2014

A Catherine.

Message à Catherine Laborde .

 

Connasse,

 

Si la France va si mal, c'est en partie ta faute .. En effet, promettre du soleil toutes les fins de semaines et recevoir à la place des kilos de grêle sur la tronche, du vent comme s'il en pleuvait et des températures à ne pas laisser dormir dehors poulets et autres gallinacés, avouons que cela ne met pas très en confiance, si bien qu'au moins la moitié des Français est sous antidépresseurs sous anxiolytiques et autres "antimal de vivre" et l'autre moitié rêve qu'on l'y mette ... Alors méfie-toi bien, Catherine Laborde de l'ourse qui a passé PLUS qu'un hiver à hiberner, car même si elle a pris une taille (de pantalon), à son réveil si tant est qu'il ait bien lieu ce week-end comme prévu, pourrait grâce à son bras droit qui lui a pris en muscles, prendre un grand plaisir à te décrocher la mâchoire et l'envoyer valser sur l'anticyclone ..

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4 mai 2014

Regarde cette belle pomme.

Je viens d'avoir un "flashback", je me suis revue vers la fin de l'été, du haut de mes neuf ans dans une rue de mon enfance avec ma grande copine, les jupes relevées, pissant sur des pommes tombées là comme une aubaine devant une résidence secondaire du quartier. Jusque-là rien de bien original quand on nous connaissait. Sauf qu'après s'être enfilé deux litres de "Pshitt" au citron il fallait bien évacuer.. Et pour faire discrètement, il fallait faire vite. Le problème pour faire vite, c'est qu'après deux litres, c'était moins évident, nos mollets nos chevilles et nos sandalettes s'en souviennent encore ... Je me souviens aussi de la trogne de la petite voisine rouquine Parisienne. Elle était tellement hautaine, tellement précieuse, sûrement dotée d'une éducation puritaine et si fière d'avoir un beau pommier. Difficile de l'oublier . Elle nous faisait marrer avec son air naïf, son visage doux et innocent, l'innocence d'un jeune faisan. Nous, nous avions plutôt celle d'un vieux cure-dents. C'est ainsi qu'après s'être vidé la vessie sur les fruits du dit pommier en toute sérénité, nous avons pris bien soin de les essuyer puis les lustrer et pour finir, les lui faire bouffer !

pomme

4 mai 2014

Marrons.

 

On est "marrons" ! Plus qu'a s' rhabiller, on avait tout épiler parce que c'était l'été, on était prêt, a s' la faire griller, mais Evelyne Dhéliat a encore tout gâché, plus qu'a s'arracher les poils du nez le reste c'est fait.. On s 'prends encore des "châtaignes" en retirant nos pulls en acrylique et c'est bien moins agréable qu'un coup d' soleil sur les épaules même si ce dernier nous rend un poil léthargique. Je veux cramer comme un feu d' camp de scouts sans finir comme une merguez oubliée au fond d' une soute, je l'ai mauvaise.. Je rêve d'une pelouse à l'anglaise ou je m' allongerai de tout mon long sans risquer de déraper sur une fiente de tourterelle façon mayonnaise. Je rêve de Cafés Frappés de Piña Colada, de Mojito bien glacé mais jamais de Vin chaud aux épices, çà pue et çà donne l'haleine de vieillards qui vomissent à l'hospice. Je veux qu'çà cesse... Ras l' bol du temps YOYO, y' en a marre des marrons chauds de la dinde au marrons des marrons glacés , je veux d' la glace pilée aux fruits frais, des salades piquantes au basilic , j'emmerde la soupe au choux, les pois cassés, la tartiflette. je rêve de réduire mon empreinte écologique en glandant au maximum vautrée sur un transat sans finir pour autant anémique en Antarctique. Alors Evelyne, si tu entends ma prière, gare à tes arrières si tu veux pas finir comme mon sac, en bandoulière ..

marrons

 

 

 

 

4 mai 2014

Cougar time.

 

Aujourd'hui, une vieille cougar peroxydée montée en échasse sur des compensées pailletées bleu électrique a déboulé dans la salle de resto pour se goinfrer de crêpes. Ornait ses jambes un collant chair brillant, une tunique fuchsia cachait sa taille de chatte opérée, le tout monté sur une jupe plissée marron chocolat en lycra.... Un instant très glamour à la boutique gâché par son Yorkshire qui toussait a s'étouffer comme un fennec assoiffé tout près d'un trou d'eau asséché à cause d'un micro-collier clouté un poil trop serré. Comme quoi le "glamour" ne tient pas à grand chose. Quoique ....

cougar

5 mai 2014

La symphonie des tondeuses

Ce matin, c'était la rentrée, alors après une longue semaine enfermée et entourée d'enfants, je me réjouissais de ne rien faire. J'ai attendu quatorze heures pour m'adonner à une de mes activités favorite "la glandasse au soleil". Une fois les tongs enfilées, clopes, verre et téléphone à portée de main, le transat aligné avec le soleil, j'étais parée. Et c'est à ce moment là que tout a commencé. D'abord, un tordu a décidé de tondre, cette belle sonorité en a motivé un autre puis un autre et ainsi de suite jusqu'à ce que toute la commune dégaine sa tondeuse. Ça pétaradait dans tous les sens, le dernier modèle de chez Honda, la vieille relique qu'il faut encore pousser, le tracteur tondeuse nouvelle génération avec lecteur mp3 et wifi intégré. Ça sentait le concours de celui qui aurait la plus courte...(de pelouse). C'était comme écouter un remix des Daft Punk par La Cie Créole, comme assister contre son gré à un concert des Musclés, comme une impression de complot organisé : " Hé regarde Bebert, l'autre elle est encore en train de ronfler, on fait péter ?"

4 mai 2014

Le Freexodent.

 

Mon fils hier matin envoyé par son grand père se laver les dents : "Mais mamaaaaaan, il est pas bon le "freexodent" de Papi, en plus il est pâteux, puis il a pas l' goût d'menthe ! " Moi : "tu ne t'es pas lavé les dents avec de la crème pour les pieds au moins ?" Lui : "mais non, j'suis pas fou quand même ".

Après être à mon tour passée par la salle de bain, j'ai trouvé le tube en question : " Fixodent" colle pour appareil dentaire .. "Tu vois Émile la lecture, ça sert parfois" !

fixoden

4 mai 2014

FlashBack

 

   

 

    Quand j'étais pt'ite et que l'été je me baladais les nuits chaudes de Juillet, j'étais à l'arrêt devant ces lumières d'un vert incandescent, puis quand je réussissais à les attraper , je les relâchais vivement, parce qu'en plein jour, ces petites bêtes étaient quelque peu flippantes et me faisaient nettement moins rêver, comme les coccinelles les ailes déployées d'ailleurs. J'enfermais des sauterelles dans des boites d'allumettes que j'avais pris soins de percer auparavant et les plaçais sous mon oreiller le soir en me couchant pour les écouter se débattre en sautillant " Toc, Toc, toc". Je jouais avec des poussins naissants de poules naines et les oubliais sous des cartons des heures durant jusqu'à ce que plus un ne piaille sa maman. Je versais de l'eau dans les trous de grillons pour voir s'ils réussissaient à remonter à la surface en nageant et ..ça marchait.. Je ramassais les escargots, les jaunes les noirs les roses et même les petits gris, et je les laissais crever dans un sceau après avoir jouer à qui serait le premier pendant toute la journée. Je jouais avec le crachat de vers de terre, ça me fascinait le crachat d' vers de terre. Je broutais l'oseille à quatre pattes dans le jardin d'mon père et je bouffais des prunelles jusqu'à ce que ma langue se craquelle. J'aimais l'odeur de la forêt les soirs d'été, celle du musc des chênes et de la terre humidifiée par la rosée. Crapahuter dans les grottes avec mon padre, c'est c'que je préférais.. J'ai finalement de bons souvenirs enfant et me sens tout à coup vieille maintenant ...

   ver_luisant

4 mai 2014

L'ours mal léché.

 

La nuit en général, je dors. Mais cette nuit je m'suis réveillée en sursaut perpendiculaire dans mon lit, le coeur à 220 BPM avec l'étrange sensation qu'un meurtre avait été commis dans le voisinage. En effet, vers cinq heures du matin, une détonation à brisé le silence nocturne et mis fin à mon sommeil par la même occasion. J'imaginai déjà le gros titre du canard local : "Lurais , une femme de 70 ans tue son mari d'un coup de fusil dans son sommeil, tout le papier peint est à refaire.... " Puis je m'suis assoupie à nouveau, un tantinet angoissée. Dix minutes plus tard "BAM" une nouvelle détonation a eu lieu. Je m'suis dit que la femme du gros titre avait raté son mari et que finalement, une rénovation totale de sa chambre n'était pas exclue. Dix minutes plus tard et ce toutes les dix minutes, depuis cinq heures pétantes du matin, une détonation vient rompre le calme de notre campagne. J'ai pensé aux canons effaroucheurs, c'est ce qui paraît le plus probable, mais pourquoi la nuit ? Les oiseaux dorment la nuit, les gens aussi d'ailleurs et le paysan qui pourri le sommeil du bled, faudrait pas que j'le croise ce matin, parce que mon humeur est à peu de choses près égale à celle d'un ours brun réveillé au mois de décembre par une piqûre d'amphétamines...

ours

4 mai 2014

La CB

Perdre sa CB, ça énerve, beaucoup même, on l'imagine partout mais le plus souvent nulle part. Après avoir démonté les sièges de la voiture, cherché dans le fin fond du bac à linge sale, fais les canapés, soulevé le tapis, déplacé les meubles, ratissé la pelouse, vidé les chaussures, retourné le frigo, j'ai fais une pause et j'ai réfléchi au dernier endroit improbable ou j'aurais bien pu la poser... Loin de moi l'idée qu'elle aurait pu se trouver au fond de la poubelle coincée sous deux jours de détritus, entre le contenu d'un bol de " Corn Flakes" chocolatés, une vieille chaussette trouée, un paquet de " Chocos ", une montagne d'épluchures d'oignons et trois pots de yaourts chimiques...

4 mai 2014

Le Blob fish.

 

Le Blob Fish, c'est gluant, c'est " rose-lavasse" comme un rouquin qui à chopé un coup d'soleil, c'est Australien, ça fait la gueule parce que c'est moche, j'suis presque sûre que ça sent la moule avariée. J'arrive pas à m'rappeler à qui ça m'fait penser.. Sûrement à quelqu'un qu' j'aime pas, ou peu, ça fait l'air malheureux pour éviter l'exécution. En tous cas, ça doit faire un bruit dégueu quand on l'éclate sur le carrelage, encore faut-il qu'on puisse le tenir dans ses mains sans l'échapper, ça doit même attirer les mouches et moi, j'aime pas trop les mouches...

blobfish

25 juin 2014

Biafine

Se dépêcher, laisser la casba à l'abandon, vaisselle débordante de l'évier, moutons sous le canapé, linge trempé dans la machine à laver. Aujourd'hui il fait beau, chaud, grand temps pour moi de m'adonner à mon sport préféré, la glande au soleil. Je suis capable de me dépêcher, de speeder toute la maisonnée, de remuer ciel et terre, enfin, l'armoire et la commode afin de retrouver sous un tas de frusques légendaire, la tenue idéale pour ma discipline sportive number One. Le bord de rivière j'ai donné hier. On rêve d'être peinard lézard, mais y'a toujours un truc pour vous emmerder. Le maçon du coin qui joue du pistolet à clous, les touristes anglais qui crient aigu en trouvant l'eau trop froide, le lit de la rivière trop caillouteux, les tracteurs et leurs remorques pleines de foins qui vous en envoient plein la tronche, les mouches agacées qui se mettent a vous piquer et quand le sommeil tend à vous gagner, une horde de libellules en rut décide de copuler sur vos cuisseaux ensablés. Le bord de rivière c'est bien, mais la piscaille chez les copains c'est bien aussi. Musique dans les oreilles, Wifi, bonne bouffe, rosé. On finit par en oublier les nains qui passent du trampoline à l'eau sans passer par la case prison et qui vous laissent vous endormir suspendues au silence comme des paresseux sur une branche. Lorsque le ciel d'un coup s'est assombri et que le froid en jailli, j'ai regardé le thermomètre qui m'informa de la température ambiante, 25 degrés. Je m'suis dit en regardant le truc rouge, visqueux et brillant qui se reflétait dans le miroir en face de moi, que ma copine du soir s'appellerait "Biafine", deuxième prénom "Aspirine "....

13 août 2014

Castalbru

Nikos Castalbru, ou l'homme des sables. Un Lumix en bandoulière, on l'entends arriver de loin car il braille comme un poissonnier avec l'intonation de Nikos Aliagas qui vante les mérites d'une vieille daurade faisandée au fin fond du marché. Il a les traits fins, aussi fins et harmonieux que ceux de Galabru et Castaldi. Il porte un short à carreaux écossais qu'il remonte au nombril grâce à une ceinture colorée qui nous permet d'admirer son vilain fessier. Il a les mollets ronds car il patine dans le sable toute l'après midi durant. Il porte un polo noir à l'effigie de son magasin de photos et arpente des kilomètres sur la plage à la recherche de midinettes. Malgré nos regards intempestifs, Castalbru ne s'est pas arrêté. Contrairement à son concurrent de la veille qui est arrivé à nous le regard baveux, la langue pendante. Une pâtée blanchâtre ornait les deux coins de sa bouche. Il suffoquait comme un veau en pleine déshydratation. Son haleine de vieux chien mal nourri et sur medicamenté était à deux doigts de me titiller la glotte. Ça a été le coup de grâce quand il a ouvert sa bouche pleine de dents couvertes de plaque, mais finalement ça aurait pu être supportable si on avait pas reçu en pleine face son cheveux sur la langue ..: " Bonzour mesdemoizelles, çççça vous dirait que ze vous prenne en phphotos ????"

23 septembre 2014

La télé réalité

Un jour, affalés sur leur canapé en rotin, un jeune connard et sa pétasse regardaient avec intérêt un épisode de confessions intimes en dégustant à même la boîte, une cuillère à soupe à la main, une choucroute de chez Bigard. Le jeune homme que sa mère dota du plus joli prénom qui soit pour un homme, Stevie, portait une salopette en Skaï noir arrivant tant bien que mal à mi-jambes et un petit pull blanc en jersey tricoté par Mémé avec un petit crocodile vert cousu sur le cœur, une veste de costume sombre achetée en solde chez Armani, sur une des manches, une étiquette de prix non arrachée. Boudinaient ses chevilles des chaussettes blanches enfilées en vitesse le matin et des mocassins "Serafini", bleu marine Lepen (ceux avec des picots en gomme). Leur lapin nain qu'ils appelaient affectueusement Sarkozy adorait les boulotter et les régurgiter aussitôt sur les cuisses de Nabila. Partisane de l'UMP, Nabila avait quand à elle le physique de Jackie Sardou , une petite boule rousse odorante avec un dentier, velue, difficile à coiffer, à habiller adepte de la couleur rose Fluo et atteinte au plus grand désespoir de son homme, du syndrome de Gilles De la Tourette. Il l'avait rencontré un an plus tôt devant le bâtiment de TF1 gisant dans le caniveau. Elle avait paraît-il passé la soirée au troquet d'en face à siroter du pastis en compagnie d'un troupeau de BoysBand sur le retour invité à l'occasion d'une émission sur les années quatre-vingt. Elle reluquait avec insistance les poils qui leur sortaient du marcel mais à son grand regret, ils n'y portaient pas grand intérêt. La soirée s'était fort mal terminée. En effet après une surconsommation de pastis, Nabila n'y voyait plus très clair et son langage quelque peu vulgaire avait choqué les sexagénaires. "Bite, nichons, couilles " qu'elle hurlait dans la rue. "Connard, zezette, putain"! Elle meuglait de plus en plus fort, tant et si bien qu'une horde d'orchidoclastes aux aguets s'approcha d'elle et commença à rire aux éclats. Elle tortilla du cul pour aller droit mais son pied gauche glissa sur une grosse merde de chien, celle que venait juste d'expulser Rufus, le Mâtin napolitain de Stevie. Un peu gêné par ce qui venait d'arriver, il tenta de la relever mais le poids de la belle était si élevé qu'il failli à son tour basculer à la renverse. Après un dernier effort qui généra un gros "prout" Stevie réussit à lever la truie et pour s'excuser sortit de son larfeuille une liasse de biftons qu'elle accepta les yeux tout ronds. Ils finirent la soirée chez Régine la coprolithe qui leur permit d'entrer par la porte cochère en ouvrant son bec fraîchement lifté, elle déclara : " Ça c'est d'la belle pouliche, c'est toi Porcula ?" Régine et ses racines de cinq centimètres connue dans "le tout Paris" pour ses soirées décadentes les avait laisser passer en espérant du grand spectacle à l'œil. Par un manque certain d'objectivité et de jugement, Stevie finit par succomber au charme de la truie qui se jeta sur lui comme une mouche verte sur un agneau mort-né. Elle l'invita chez sa mère qui les reçu en string accompagnée de sa voisine. L'histoire de Nabila et Stevie émut la productrice de Confessions intimes et celle ci leur proposa une émission qui leur fut entièrement consacrée. Celle qu'ils regardaient tous les deux ce jour là ..

4 novembre 2015

Once upon a Time, autumn.

Entrer dans l'hiver c'est le bonheur .. Patauger dans les flaques, glisser sur la terre détrempée, se balader dans les bois en ne débusquant aucun champignon comestible et à défaut de revenir le panier chargé des moisissures exquises que la forêt pourrait vous offrir, regagner ses pénates le nez rouge et gelé, les bottes engluées d'argile et de feuilles colmatées et avoir là sensation d'avoir pris cinq centimètres (de boue), et cinq kilos de gras. C'est fantastique de sentir le froid vous geler les arpions, les entrailles, vous faire peler les babouines, vous creuser les valises et vous aplatir le brushing. J'adore l'automne ! J'aime quand les feuilles mortes entrent sans être invitées, poussées par des bourrasques glaciales et ruisselantes. J'aime bourrer dans le lave linge, des hordes de pulls qui mettent des plombes à sécher et qui fleurent secs, la chaussette croutée. J'affectionne particulièrement avoir les mains gercées. Celles qui vous file les collants rien qu'en les remontant. Je raffole des légumes et autres cucurbitacées qui jonchent les étales de supermarché. C'est motivant d'éplucher des courges, ça vous colle des ampoules qui illuminent vos paluches déjà toutes desquamées. Se délecter des légumes d'hiver, c'est ravigotant, ça vous laboure les intestins, ça laisse sur votre passage de douces effluves, comme celles d'un chou-fleur en décomposition avancée. Je raffole me rendre à l'école pour récupérer les enfants à l'heure du "carrefour de l'Odéon", la gueule enfarinée et les oreilles encore suintantes d'avoir écouté un concerto pour clavecins en Ré mineur. J' apprécie énormément éclater un quart de ma paye pour acheter du combustible. Le fioul, c'est écologique, ça fleure délicieusement bon, ça coûte un bras voir deux, pour se chauffer y'a pas mieux. Je prends plaisir à traîner les magasins à la recherche de cache misères, de guenilles qui pourraient à l'occasion mettre en valeur la bouée que j'ai très vite fait gonfler l'été à grand renfort de Rosé. J'attache une attention particulière à ces nombreux programmes télévisés avec lesquels je peux à ma guise m'auto-lobotomiser. L'hiver, c'est par dessus tout, ma saison préférée, vous l'auriez sans doute deviné..

4 mai 2014

Les collabos.

 

Quand je pense qu'il y a encore des tordus qui sont pas informés ou pire qui ne s'informent pas ou pire encore, qui n'en ont rien a battre. Rien a battre de polluer, rien a secouer ! Ce qui compte pour eux, c'est la bordure bien propre sans mauvaises herbes. Ils ont la grande classe le bidon dans l'dos, la pompe dans la main gauche et le pistolet dans la droite .. et vas-y que j'te vise et Merde ! là, il en reste un ! un tout pt´it brun d'herbe verte entre deux cailloux blanc.. Tu les repères de loin les collabos de Monsanto, ils laissent derrière eux une empreinte de mort avec comme signature une couleur jaunasse-pisse ou plus aucune verdure ne s'immisce. Ils trouvent que la binette c'est pas très chouette et que le Round Up c'est bien plus Fun ! Ils disent :"il faut qu'ce soit bien Net ! ". Soit dit en passant si "net" veut dire : grillé, jauni, calciné, j'ai pas bien saisi la netteté. Moi, j'ai même pas d'binette, j'ai plein d'mauvaises herbes et aussi des orties ..Mais, j' trouve ça plutôt joli les orties !

round up

4 mai 2014

caricature-Râle

 

Une journée au resto sur fond de caricatures.. Il y avait la table de 11 sexagénaires locaux en mode "rando-vendange" qui braillaient comme des veaux avec au sommaire, le multi-concours HipHipHip ! : 1- concours du plus gros pochard braillard. 2- concours pour les femmes de la plus longue repousse de racines sur fond de teinture faisandée. 3- concours du plus graveleux dégueulasse libidineux après quatre verres. Il y avait Paul-Étienne et Marie-Simone, les deux culs-bénis arrivés comme par magie la tête encore coincée dans la bible, lui la barbe fraîchement lavée au shampoing aux œufs petit foulard marine noué au cou et elle, cheveux longs au derche attachés par une grosse barrette d'ambre surmontée d'une grosse raie écartée bien au milieu sur une toison grisonnante, grasse et pas très appétissante. Il y avait aussi Maurice le marchand de bestiaux pervers, chauve et rougeaud chemise à carreaux style "Cochonou" ouverte au troisième bouton laissant apparaître une croix Vendéenne sur un cou de taureau. Maurice était accompagné de Pamela sa pouffiasse rousse quinquagénaire accoutrée d'un jean " Salsa" et d'un soustingue push-Up (signes que la poupée avait pris un bon coup d'vieux sur les attributs ) Maurice avait d'ailleurs plus l'air de marchander le prix de sa catin en lorgnant par dessus ses lunettes le poitrail de celle-ci que le prix du porc en Brenne . Soit .. Il y avait aussi Kevin et Davina, les deux sportifs du dimanche en mode baskets et jogging qui tout en préparant une course d'orientation , se délectaient d'un demi Vittel en avalant très vite deux trois feuilles de salade, tout çà en calculant les temps de trajets d'une étape à une autre. Il y avait Gérard, Marcel, Claude et Bernard les 4 veufs Septuagénaires fonctionnaires retraités qui puaient du pull autant les uns que les autres et avaient certainement réussi à user leurs quatre femmes qui elles, à l'époque lavaient leurs pulls....Il y avait aussi un couple d' Anglais plus que discret ne méritant aucun commentaire horripilant, un conseil scientifique en réunion de travail....etc .. C'est enrichissant des services de repas comme ça, j'en voudrais tous les jours, ça nourrit mon écriture.

les cons

 

13 mai 2014

La quarantaine

A la demande de mon ami Nico, ce post est dédié à tous "les vieux de quarante ans"... A quarante ans, souvent, on a plus toutes ses dents ou alors on en a remplacé quelques unes. A quarante ans on prend cher au niveau du poil, on en perd d'un côté pour en chopper de l'autre. A quarante ans, on fatigue plus vite qu'à vingt ans parce que des douleurs commencent à s'immiscer dans les articulations. A quarante ans, on fait du gras, à la place du muscle, parce que c'est bien plus facile de devenir gourmand que sportif.
A quarante ans on regarde la jeunesse en se disant qu'on était moins pire qu'eux, sales gosses.. A quarante ans, on remarque beaucoup plus nos cheveux blancs et on a beau les arracher, ils repoussent d'autant plus avec l'aspect de vieux poils de uc. La quarantaine, c'est une étape importante, jusqu'à trente ans, on grandi mais au delà, on vieilli. C'est le double de vingt et la moitié de quatre-vingt. C'est pourquoi les femmes de quarante ans portent des gaines ou des culottes ventre plats, des jeans "salsa" des soutifs pushup, des baskets à bascules, font des teintures tous les mois, appliquent de l'eau oxygénée sur leurs tachmous (quand elles ne l'épilent pas) se collent une crème de jour anti rides et une crème de nuit anti plis, de l'anti cernes, des gels anti peau d'orange, se brossent les dents avec du dentifrice Max White, se lavent les cheveux avec un shampoing aux pigments et à l'huile d'argan, bouffent des anti-depresseurs. Elles vont plus souvent chez la dermatho (pour les tâches brunes) , le gynéco (pour la mamo), la podologue (pour les cors aux pieds ), l'osthéo (pour les nerfs coincés). Les hommes eux sont atteint par la calvitie, le teint gris, la ronchonnerie, sont très peu attirés par l'haltérophilie, ne font pas plus attention que ça à leur mise en plis, se plaignent souvent d'aérophagie, finissent plus souvent à la brasserie qu'à l'épicerie, vont bientôt subir leur première coloscopie, certains méritent une bonne vieille vasectomie au bistouri quand d'autres oublient fréquemment de soulever le tapis les jours de grand charivari. D'avoir quarante ans, visiblement ça a pas l'air marrant ...

4 mai 2014

Balance Va !

 

Pour faire plaisir à Madame Balance : 15 min de vélo elliptique pour s'échauffer, 50 cl d'eau, 6 séries de 15 abdos diverses et variées, 50 cl d'eau, barre de musculation, élévation latérale, 25 cl d'eau, abdos roulés, gainage 15, 20 puis 25 secondes et un pt'it tour de vélo de 10 min, j'arrêterai l'eau, je me noierai, après çà si cette pute de balance ne fait pas un effort, je lui retire les piles....

balance

14 mars 2016

Le chocolat, c'est bon, mangez-en !

-" Il était une fois, une marchande de foie qui vendait du foie dans la ville de Foix..." J'avais laissé parler la vieille peau qui se présentait ce jour là à nous car elle me faisait de la peine. Elle avait fait quatre-vingt dix bornes pour passer le casting. On souhaitait trouver la perle rare, celle qui nous ferait vendre notre produit, celle ou celui d'ailleurs qui aurait la phrase la plus accrocheuse, la plus actuelle. C'était mal barré pour Petrelle Deluxe, son patronyme nous avait fait marrer au bureau, son physique ingrat aussi. Elle nous avait envoyé un email d'approche, criblé de fautes d'orthographe avec en pièce jointe une video d'elle, jeune, au club Med de Djerba occupée à prendre un cours de danse du ventre sur un tube de "Cheb Mami"sans même avoir pris le temps de retirer ses bas de contention à la sortie de l'avion. A défaut de charcuterie qu'elle affectionnait particulièrement, en France, Petrelle s'était goinfrée de Baklavas, de Makrouds et autres Cornes de gazelles dégoulinantes d'huile et de miel à peine arrivée en Tunisie. En regardant de plus près, il n'y avait pas que le ventre qui ondulait, tout son corps dodelinait d'avant en arrière, c'était "Orgasmique". Lorsque le DJ déguisé en clown avait changé son 45 tours pour passer un titre phare des années quatre-vingt celle-ci s'était arrêtée net le regard baveux et s'était jetée à terre, flasque comme un baleineau pour tenter d'attraper le cable du micro qui traînait sur la scène et le tirer à la force de ses bras jusqu'au fion dans la bouche pas dans la main. Le clown quelque peu désabusé en levant les yeux au ciel lui avait balancé l'air ébêté - "Te pète pas un bras quand même !". La sono jouait "CHAUD CACAO" d'Annie Cordy et notre Petrelle tentait tant bien que mal de chanter la bouche pleine - " si tu me donnes tes noix de coco, moi je te donne mes ananas". La plupart de l'équipe à qui je montrais cette video riait à gorge déployée et avait compris :- " Je suis folle du chocolat noir qui a une grosse bite " on a pas compris pourquoi. On a tous décidé après un court débriefing de lui accorder le bénéfice du doute et pour se marrer aussi j'avoue, d'accepter sa candidature en lui laissant carte blanche. La même journée, un peu plus tard est arrivé devant nous un adolescent fort déluré avec un look improbable, ses baskets compensées semblaient être à propulsion, sa mèche teintée en bleu à la Donald Trump lui donnait l'allure d'un canard Morillon en pleine remise en question. Ses abus de chocolat se remarquaient aux bubons qui ornaient son pif écorché à trop vouloir les vider. Ensemble on a tous pensé -" Oh des Milky Way !" Il n'était pas bien grand, à peine plus haut que Mimi Maty. Il portait sur le dos un perfecto de couleur "crème"qui paraissait être en cuir de béluga. A la réception de sa candidature, envoyée un mois auparavant et sur laquelle nous avions de grands espoirs, il nous vendait son personnage avec un texte complètement rocambolesque digne d'un film mélodramatique. Il nous racontait l'histoire de ses parents, enfants de paysans fainéants adeptes de la procrastination qui laissaient leur progéniture manger dés le plus jeune âge dans le caniveau. Il nous disait que se nourrir exclusivement d'excréments les meilleurs jours dans les litières des chats, c'est ce dont ils raffolaient. Malades et affaiblis Ils avaient été recueillis par des nobles du quartier car, abandonnés, ils erraient tous deux dans les rues amaigris. il nous confiait que leurs parents adoptifs n'étaient autre que les producteurs de la réclame d'un célèbre chocolat blanc, que ses géniteurs avaient vécu les meilleurs moments de leur vie au sein du delphinarium de Ploumenec, que les dauphins étaient devenus leurs meilleurs amis et bla-bla-bla.. Bref, il nous fit penser qu'il serait sans doute le meilleur pour manger du chocolat à la manière D'Haneke et qu'avec sa peau de Galak sur le dos ce serait plus crédible. C'est pour ça qu'on l'avait choisi.. Le problème qui s'est posé quand il a commencé à vouloir s'exprimer devant nous, c'est qu'il était muet, comme atteint d'une malédiction, pas un mot ne sortait de sa bouche. Alors on l'a vu sortir de son sac à dos un vieux magnétophone et avec des soubresauts presque électriques, on le vit appuyer sur le bouton "play" . Là, on eu droit à des déhanchés pareils à ceux de caniches sous amphétamines et quand finalement, le son nous parvint, on entendit toutes les phrases accrocheuses de la réclame publicitaire depuis son existence : "Maurice, t'as encore bouffé tous les chocos suisses, et la marmotte elle met le chocolat dans le papier allu, etc ... Honnêtement, on a pas était convaincu malgré ses danses furibondes, on a senti que la stérilisation aurait dû être de mise quand ses parents ont décidé de s'accoupler en fratrie au grand désespoir de la firme Nestlé.. La troisième à se présenter à nous ce jour là était une force de la nature, un étal de boucherie à elle seule, elle paraissait sortir du salon des arts ménagers, l'œil empli d'un excès de sébum dû à une surconsommation d'alcool. Elle ne pouvait nous être livrée après vingt heures, au vu de la cargaison à trimballer la moitié des transporteurs nous avait laissé tomber. Elle était blonde mais difforme, il y a souvent un bémol avec les blondes. "A bons reliefs fortes convives" qu'il disait l'autre, effectivement, on pas été déçu. Lorsque l'équipe réussi enfin à l'extirper du semi-remorque et la poser avec le transpalette sur la petite scène de la salle des associations, on cru rêver, "Jabba le Hutt" en personne, la Monica Belluci des limaces, la truie parmi les truie; celle qui suinte du pipi, celle qui malgré la picole a tout de même chopé la Pécole, celle qui chantait j'ai trop mangé de chocolat, je fais rien que des bêtises n'avait certainement jamais arrêter. Elle était là en personne devant nous. On s'est regardé tous dans le blanc des yeux en se disant que c'était quand même des conneries ce que nous avait dit un jour l'Italien au nez aquilin Franchini. Il nous rabâchait sans cesse que le magnésium présent dans le chocolat était bon pour la rate. En la regardant se mouvoir et en la reniflant ça sentait l'escroquerie. Quand elle se mit à nous parler, on cru tomber à la renverse. En effet son haleine de bulot avarié nous confirmait l'histoire de la rate. Après quelques toussotements plutôt discrets, elle se mit à tousser comme un chat en overdose de poils. On ne voulait pas savoir ce qu'elle s'était enfilé avant, on ne voulait pas.. Mais son foie, sa rate et tous ses boyaux confondus en avaient décidé autrement. Jailli de sa bouche craquelée et ornée d'une pâte blanche nacrée aux commissures, l'équivalent de cinq cent grammes de Ricotta. La Sabine Paturel qu'on connaissait auparavant avait sans aucun doute abusé du chocolat blanc.. Le casting fini, après s'être essuyé les giclées de bile et les grumeaux qu'on avait sur le visage, on a repensé à l'expression qui dit " La vie, c'est comme une boîte de chocolat, on sait jamais sur quoi ou en l'occurrence sur qui on va tomber ! "

4 mai 2014

Vieilles de villes VS vieilles des champs.

Vieilles des villes VS vieilles des champs. Elles sont si différentes, de par leur posture, leur allure, leur tenue vestimentaire et pour finir leur odeur .. Les vieilles des villes portent des foulards Hermès qui sentent le Chanel N•5, elles portent des jupes en laine cardée et des petits souliers vernis aux pieds. Elles ont les pommettes roses fraîchement poudrées et ont parfois de jolis cheveux argentés brillants comme des pièces passées au vinaigre blanc. Elles vont chez le coiffeur toutes les semaines pour s'offrir le brushing qui les rendra sereines. Les vieilles de nos campagnes c'est une toute autre histoire. Elles font régulièrement des concours de couleurs permanentes très chatoyantes qui leur donnent l'air intelligent de faisans mâles sur le bord de la route. Elles se tiennent à l'équerre, perpendiculaires car l'arthrose ronge leurs articulations. Elles sentent le poireau et aussi le céleri, ça sent fort le céleri. Elles mangent souvent de l'ail, c'est bon pour le système cardio-vasculaire mais n'enlèvent que rarement le germe si bien que la digestion et difficile et leur haleine aussi. Elles sont vêtues de robes- tabliers le plus souvent à carreaux Vichy mais elles peuvent aussi bien être fleuries. Leurs mollets ronds sont galbés par des collants-chair où quelques misérables poils tentent de s'échapper. Elles sentent parfois le "fond de slip"celui qui dit : " t'as pas fait ta rééducation du périnée !" Les vieilles de nos campagnes crachent sur leurs mouchoirs pour nettoyer le visage des enfants après un bol de chocolat.. Alors soudainement apparaît une terrible odeur de raclure d'éternuement détectable quasi instantanément. Saviez vous qu'ici nos vieilles se parfument à la soupe ? Suffit de ne pas allumer la hotte, encore faut-il qu'il y en ait une ...

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Le stylo tordu
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